Un lien subtil entre hier et aujourd’hui, une harmonie parfaite entre l’ancien et le moderne, renforcés par le traitement original de la façade sud du bâtiment neuf, ouverte sur l’entrée du village, pensée comme une vitrine mais aussi très exposée aux rayons du soleil. L’idée des architectes ? Une double peau ajourée qui puisse jouer sa fonction de filtre sans obstruer ni occulter. Restait à définir le matériau pour donner vie à ce voile tout en verticalité... La terre cuite s’est vite imposée en écho au bâtiment ancien, et plus particulièrement les brises-soleil Harmanttan, panachés ici en trois coloris (Rouge red, Rouge orangé et Champagne) et cadencés selon un rythme faussement aléatoire à la manière d’un “code barre” qui se répète une fois, puis s’inverse en miroir.
Une belle réussite, à la fois esthétique et technique, qui a mobilisé l’ensemble des acteurs du projet. Les maîtres d’œuvre, les ingénieurs structure métal et le bureau d’études Terreal ont en effet travaillé de manière collégiale sur l’adaptation de la structure métallique et du système de fixation en raison de deux spécificités : le poids de ce gigantesque orgue de terre cuite de 70m2, et la distance de 2,80 mètres par rapport à la façade, induite par l’installation obligatoire d’une rampe d'accessibilité pour les personnes à mobilité réduite. Challenge relevé haut la main : cette double peau vibrante à la lumière saisit par sa légèreté, comme suspendue dans les airs.
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